Annexe: Les voyages dans le temps

Un voyage dans le temps à l'aide du chronographe peut durer entre 120 secondes et 240 minutes ; pour Opale, Aigue-marine, Citrine, Jade, Saphir et Rubis, le réglage minimum est de 121 secondes et le maximum de 239 minutes. Afin d'éviter des sauts incontrôlés dans le temps, les porteurs du gêne doivent élapser quotidiennement pendant 180 minutes. En dessous de cette durée, des sauts incontrôlés peuvent se produire en l'espace de 24 heures. D'après les recherches empiriques menées par le Comte de Saint-Germain de 1720 à 1738, un porteur du gène peut quotidiennement élapser avec le chronographe jusqu'à cinq heures et demie, donc 330 minutes. Si ce temps est dépassé, des maux de tête , des sensations de vertige et de faiblesse se manifestent ainsi qu'une forte détérioration des facultés de perception et de coordination. Les frères de Villiers ont pu le confirmer lors de trois essaient particuliers pareillement menés en 1902.

Les objets morts de toutes sortes et de toutes matières peuvent être transportés sans problème dans le temps et cela dans les deux sens. Condition fondamentale : au moment du transport, l'objet ne doit être en contact avec rien ni personne, hormis avec le voyageur dans le temps qui l'emporte. Jusqu'à présent, le plus gros objet transféré fut une table de réfectoire, longue de quatre mètres, que les frères de Villiers ont fait passer de l'année 1900 à l'année 1805 avant de la rapporter. Les plantes et les parties de plantes ainsi que les êtres vivants de toutes espèces ne peuvent pas être transportés, étant donné qu'un voyage dans le temps détruit leurs structures cellulaires et les dissout même complètement comme nous l'ont montré de nombreux essais sur des algues, diverses plantes, paramécies, cloportes et souris. Tout transport d'objets, sauf sous surveillance ou à des fins de recherche, est strictement interdit.

Un voyage incontrôlé dans le temps s'annonce en général quelques minutes avant, parfois des heures ou même des jours, par des sensations de malaise dans la tête, le ventre et/ou les jambes. Beaucoup de porteurs du gène font également mention de douleurs à la tête semblables à des migraines.
Le premier voyage dans le temps – appelé aussi saut d'initiation – a lieur entre la seizième et la dix-septième année du porteur de gène.

Les écarts entre les sauts dans le temps sont – pour autant qu'ils ne soient pas contrôlés par le chronographe – différents selon les porteurs de gène. Si, dans ses observations, le Comte de Saint-Germain était parvenu à la conclusion que les porteurs féminins sautent nettement moins souvent et longtemps que les porteurs masculins, nous ne pouvons plus le confirmer pour l'époque actuelle.
La durée des sauts incontrôlés varie, depuis le début des notes consignées, de huit minutes, douze secondes (saut d'initiation de Timithy de Villiers, 5 mai 1892) à deux heures et quatre minutes (Margret Tilney, 2e saut, 22mars 1894).
Le temps imparti par le chronographe pour les sauts dans le temps peut aller de 30 minutes à quatre heures. On ne sait pas si des sauts incontrôlés d'un voyageur dans le temps ont eu lieu dans son propre passé. Dans ses écrits, le Comte de Saint-Germain part du fait que cela est impossible à cause du continuum. Les réglages du chronographe rendent également impossible tout voyage dans son propre passé.